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INTERVIEW CROISÉE : NATHALIE ET ROBERTO DIRECTRICE ET PRÉSIDENT CHEZ ZIG-ZAG

  • Zig-Mag
  • 30 nov. 2024
  • 13 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 janv.

« Des gens qui y tiennent »


Roberto, président de l’association, et Nathalie, directrice de la crèche Zig-Zag, nous accordent un entretien. Cette interview se tient en juillet 2024, à la fin du mandat de Roberto, qui rend à cette occasion ses “affaires de président”.


Zig-Mag : Roberto, en quelques mots, est-ce que tu peux nous dire comment tu es entré dans la crèche et comment ton implication a évolué au fil des années ?


Roberto : Je suis le papa de Galit, qui a été une année à ZZ et de Louba, qui y a passé 3 ans. Je suis responsable de projet de développement dans une société qui s’occupe d’agriculture locale et circuit court. Je suis rentré dans la crèche sans expériences particulières dans le monde associatif ; j’ai quelques expériences universitaires de militantisme qui m’ont permis de savoir ce que c’est que de s’engager dans des entreprises collectives, des auto-gestions, des occupations… J’ai travaillé pendant une année à la confédération paysanne en France, juste avant de trouver ma position actuelle. A notre arrivée à Zig-Zag, je ne connaissais rien au système des crèches associatives, mais j’étais intéressé par le projet. Le choix s’est fait tout naturellement avec Noémie que ce soit plutôt moi qui m’engage. Le fait d’être père a coïncidé avec le fait de me charger de responsabilités. La crèche était l’endroit parfait. Il y a eu une place vacante à la gestion du week-end ménage. Lors d’un bureau auquel j’ai pris part, j’ai fait quelques retours, notamment sur la question sociale, sur les relations entre les différents visages socio-économiques des gens qui appartenaient à la crèche. Lorsque l’on m’a demandé de prendre la présidence, on m’a dit, et c’était très juste, tout autant Amel que Nathalie : “ce qu’on cherche, ce sont des gens qui y tiennent”. Etant donné que tous les autres s‘étaient dérobés, à la fin, c’était moi.


Zig-Mag : Nathalie, en quelques mots, est-ce que tu peux retracer les situations professionnelles dans lesquelles tu as évolué avant d’arriver à ZZ, nous dire depuis quand tu es au poste de directrice de ZZ, et si tes fonctions ont évolué depuis que tu es là ?


Nathalie : Mon premier poste était dans une crèche de la CAF, en province. Je suis arrivée à Paris, et j’ai eu l’opportunité de participer à l’ouverture d’une crèche parentale. Le bureau de l’époque m’a permis de passer ma formation d’Éducatrice de Jeunes Enfants par alternance. C’était une crèche parentale, avec les temps de permanence, et donc des relations autres, plus étroites, avec les parents. Après l’obtention de mon diplôme d’EJE, j’ai voulu continuer dans l’univers associatif et parental. Ça a été l’essentiel de mes expériences, avec ses joies et ses déconvenues. Dans la dernière crèche parentale, j’ai eu beaucoup de difficultés avec le bureau en place, j’ai démissionné et j’ai voulu essayer une crèche privée. Ça ne m’a pas plu du tout, parce que je ne trouvais plus ce rapport avec les familles. Je me suis vite sauvée, et l’opportunité de travailler ici m’a été donnée. Ce qui m’intéressait par-dessus tout, c’était ce fonctionnement entre crèche parentale avec gestion associative, mais sans permanence des parents. Quand les parents donnent beaucoup de temps à la crèche, il y a des difficultés pour les professionnel.le.s à trouver leur place. Donc, j’ai voulu essayer, et c’est vrai que depuis janvier 2019, je trouve que c’est pour moi un système parfait, un bon équilibre. L’idée de base, c’est que tout le monde participe, et les professionnel.le.s aussi sont actrices de leur travail, c’est intéressant. Dans la crèche parentale, les parents s’investissent dans la gestion, comme à ZZ, mais en plus, donnent par exemple 4h par semaine de permanence, sur des tâches dédiées, comme le linge, ou l’accompagnement des enfants sur des activités. On se côtoie chaque jour. A chaque moment, il y avait des parents avec nous. Les parents sont pratiquement dans l’équipe. Ça brouille les places. Tout l’enjeu de mon travail, c’est de dire : “attention, ce sont des professionnelles, elles ne sont pas bénévoles, elles ont une formation, des compétences”, et donner sa place à l’équipe. C’est vraiment très important.


Zig-Mag : Tu considères que le fonctionnement associatif répond mieux à la vie en crèche que les autres systèmes ?


Nathalie : Pour moi, c’est l’idéal. La structure fait que l’on est amenés à mieux se connaître qu’en crèche municipale ou privée. On connaît mieux le contexte familial, les habitudes. Cela aide à la co-éducation. Symboliquement, que l’enfant nous voit échanger, avoir de bonnes relations, l’aide à se séparer et à vivre sa journée de crèche sereinement, et le fait que vous ayez une place dans la crèche aide énormément notre travail. Ça nous lie, même si ça ne s’opère pas avec toutes les familles de la même façon.


Roberto : Le fait de ne pas avoir de permanence n’enlève pas qu’ il puisse y avoir des occasions pour se rapprocher des enfants et de pouvoir échanger avec les professionnel.le.s au sein de la crèche.


« Tu portais la responsabilité de la décision »



Zig-Mag : Nathalie, cette année, tu as intégré les Bambins de la Noue, une crèche du même type, que tu diriges au même titre que Zig-Zag. Est-ce que cela t’offre des éléments de comparaison ? Fonctionnent-elles toutes les deux de la même manière ?


Nathalie : Non, c’est la même structure et le même fonctionnement de base, mais cela ne s’articule pas de la même façon. La différence, c’est la place de l’équipe et comment elle est considérée. Les parents des Bambins de la Noue se sont beaucoup investis, comme il n’y avait pas de direction. Ils ont pris en charge énormément de tâches par la force des choses. Mes tâches ne sont pas du tout les mêmes qu’à ZZ. Par exemple, là-bas, je ne m’occupe pas des payes, je n’ai pas accès à la trésorerie, je n’ai pas non plus de visibilité sur les congés. Je n’ai pas la même vision globale. On en a beaucoup parlé avant mon arrivée et il a été question que je prenne en charge l’accompagnement et la formation de l’équipe, et que les parents continuent la gestion administrative.

C’est vraiment lié à l’histoire de chaque lieu, mais je pense que la direction ramène ce qu’elle est petit à petit. Toutes les crèches, quel que soit le lieu, évoluent. Le projet Zig-Zag s’est construit au fur et à mesure, c’est une crèche encore jeune. Si j’apporte de mon regard, les bureaux successifs aussi.


Zig-Mag : Roberto, quel était ton rôle en tant que président ?


Roberto : Quand tu es président, tu as des responsabilités au niveau juridique. C’est toi qui signes, tu es le représentant devant toutes les instances de l’association. Ensuite, vis-à-vis des professionnel.le.s, tout est médié par la direction, mais s’il y a besoin de ne pas passer par elle, on viendrait directement vers les RH et la présidence. Les pros peuvent faire des demandes particulières au bureau ou à la présidence, pour demander l’aval sur des choses ponctuelles (la possibilité d’un temps partiel par exemple pour une période liée à la maternité). Finalement, les aspects centraux sont : le côté RH envers l’équipe par exemple ; moi ou le vice-président, comme Michel, à l’époque, entretient un lien avec les pros, mène les entretiens annuels. Il nous revient aussi de prendre en charge un éventuel différend entre les pros et la direction par exemple. La demande de Nathalie de passer aux Bambins nous a beaucoup impliqués. C’était tellement important qu’on s’est mis à plusieurs pour réfléchir, et se demander quoi faire. Cette décision-là a été la plus délicate que j’ai eu à prendre. Quand il a fallu se dire est-ce que Nathalie va aux Bambins ou pas, les autres étaient tous plus ou moins d’accord. Moi, je résistais. Pas du tout parce que je n’avais pas envie de la seconder, ou que je n’étais pas sûr… mais parce que je devais résister.


Nathalie : Tu portais la responsabilité de la décision.


Roberto : En tant que président en effet, je ne suis pas seulement responsable de ce que j’imagine, je suis responsable de tout ce qu’il se passe par-delà mon imagination. Je ne pouvais que ralentir ce processus, de mon point de vue. Faire obstacle pour qu’on réfléchisse encore, qu’on prenne encore le temps. Je ne l’ai pas fait énormément, mais un peu. J’ai également beaucoup travaillé sur les subventions et la réalité économique de la crèche, des sous pour faire tourner la machine. C’est essentiel, il me semble.


Zig-Mag : Au-delà de ça, dans la réunion BIM, par exemple, tu as un rôle de médiateur.


Roberto : Là, il y a un point intéressant. Une de mes missions centrales était le travail d’animation : conduire une séance comme celle des réunions BIM, et s’assurer que tout le monde ait la parole, et encore plus s’assurer que les conditions soient réunies pour qu’il y ait de la place pour chacun. Et finalement on peut généraliser ce trait du travail de la présidence : il s’agit de ne pas brider les occasions qui se créent pour que les gens émergent. Entre autres, on réfléchit à comment créer les conditions pour que ce qui ne se fait pas se fasse, pour qu’on n’y renonce pas. Par exemple, si collectivement à ZZ nous sommes convaincus que la mixité sociale est importante, moi, ce qui m’importe en tant que président, c’est que nous réussissons à créer le contexte pour que tout le monde puisse s’impliquer ici ou là. C’est le plus important ; ne pas étouffer la participation des parents et oeuvrer pour que les conditions pour l’engagement de chacun puissent se créer. Une dimension profonde du travail qu’on essaie de faire n’est pas tellement de diriger vers quelque part. Finalement ça c’est secondaire. On peut être amené à dire “oui”, “non” et prendre des décisions ponctuelles, mais la contribution la plus importante que nous pouvons donner c’est de créer les conditions pour que les occasions soient saisies. Par exemple, cette année, je n’ai pas fait grand-chose au nom de la mixité, mais ce que j’ai pu faire, ça a été de dire tout le temps qu’on ne faisait pas grand chose. On a fait une réunion BIM là-dessus. Tristan est très clair sur ce point. Il considère cette histoire de mixité comme l’un de ses héritages difficiles par rapport à la suite du travail à faire.


Zig-Mag : Vous semblez l’un comme l’autre avoir cette capacité à donner la place?


Nathalie : C’est une question pour moi. Est-ce que finalement je laisse la place aux parents ?


Zig-Mag : C’est une certaine place, une juste place. Nous sentons que nous pouvons trouver une place en proposant des choses. Une autre directrice, un autre président auraient pu considérer que cela ne rentrait pas dans le projet, la mission.


« Un binôme qui travaille beaucoup sur la confiance »


Roberto : C’est clair que ZZ est précieuse. On a tous de bonnes raisons d’y tenir, pas forcément les mêmes…


Nathalie : Tu oublies peut-être aussi Roberto d’évoquer dans tes missions la gestion des prises de décisions urgentes, comme une fermeture impromptue de crèche.


Roberto : Effectivement, il y a aussi un aspect très important qui est la relation avec la direction. C’est même la base d’une situation harmonieuse.

La vie associative marche s’il n’y a pas de conflits. S’il y a une conflictualité forte, c’est évident qu’il faut la gérer. On ne peut pas la négliger ou la mettre sous le tapis, parce que c’est quelque chose qui mine le futur de la structure. Il y en a très peu, mais quand il y en a eu, il a fallu tout de suite désamorcer. Quand Mai est absente et que tu dois te demander si on fait faire le repas par les parents, il faut être clairs et sûrs que la demande reste dans l’harmonie générale, qu’elle ne va pas embêter trop de monde.


Nathalie : Oui, par exemple, on a eu des professionnelles absentes du fait de mouvements de grève, et donc un taux d’encadrement trop faible. J’avais toujours besoin d’avoir l’aval de Roberto, et souvent c’est lui qui mettait le message sur le groupe.


Roberto : En général, finalement, pour la direction, la présidence incarne une seule instance de référence. Si elle a des doutes, si elle a des problèmes, si la présidence elle-même voit des difficultés, c’est entre eux que ça se rééquilibre. Nous sommes responsables de toutes les choses qui ne vont pas dans la crèche.


Nathalie : C’est plus un soutien que l’inverse. C’est un binôme qui travaille beaucoup sur la confiance réciproque, sur la reconnaissance de l’autre… Je dirais que l’essentiel, c’est justement de ne pas prendre la responsabilité seul.e. Ça aide beaucoup.


Zig-Mag : Nathalie, comment synthétiserais-tu ta mission et tes fonctions de directrice ?


Nathalie : C’est de la coordination : coordonner le travail de l’équipe, coordonner le travail des parents, coordonner la pédagogie. Avoir une vision globale. Mettre en lien, avoir en tête tous les points au sens large qui peuvent se présenter.


Roberto : De ma place, je dirais que c’est une question de cadre. Il faut que les choses se déroulent dans des cadres. Le cadre, c’est Nathalie qui le pose. Du coup, le travail de la présidence, c’est d’être un appui sur le maintien de ce cadre.


Nathalie : Ce qui est complexe, c’est que ça repose sur une personne. Mon travail repose sur l’harmonie entre le/la président.e et moi. Régulièrement, c’est rejoué.


Zig-Mag : Cette notion de binôme est donc essentielle.


Nathalie : La personne qui travaille avec moi doit avoir un peu la même vision et aller dans la même direction. Dans le passé, j’ai eu des difficultés avec différents présidents, cela rendait les choses pratiquement impossibles. Souvent, il y a des enjeux de pouvoir aussi qui peuvent émerger entre la présidence et la direction auquel il faut prendre garde.


Zig-Mag : Comment garantir que vous êtes tous les deux dans une visée commune ?


Nathalie : Le projet associatif ! Je souhaite créer un projet associatif, et le donner à lire à chaque famille qui arrive : “Dans le projet associatif, voilà nos orientations. On a envie d’être dans quelque chose de l’ordre du partage, du soutien de toutes les familles”. Mais pour l’instant, il n’y a pas de trame.


Zig-Mag : Le projet associatif serait comme un manifeste, un cap, un socle commun?


Nathalie : Ça n’empêche pas que chaque bureau pourra l’enrichir. Ce n’est pas figé. Il s’agit de poser le fait que ce sont des valeurs qui sont importantes pour nous. Sinon, elles risquent de se perdre en fonction des différentes présidences à venir, et ce serait dommage.


Roberto : Mais on ne parle pas du côté pédagogique de ta mission?


Nathalie : Je travaille ça avec les professionnel.le.s. J’observe beaucoup ce qu’il se passe et comment s’articule le travail de l’équipe. C’est pour ça qu’on a beaucoup de réunions, de temps de formation.


Zig-Mag : D’un point de vue pratique, Roberto, peux-tu nous dire dans ton quotidien ce que la présidence représente en termes de temps, d’implication ?


Roberto : Il y a un plan matériel et un plan moral. Le moment de la passation amène une délivrance je l’avoue : celle de la responsabilité indéfinie. Il m’arrivait de me réveiller la nuit pour la crèche, pour des petites choses que je n’avais pas faites, des choses qui me prenaient seulement 10 minutes. Mais le fait qu’elles ne soient pas faites était lourd. Après, en termes de temps, moi, j’ai fait le minimum. Je me suis beaucoup appuyé sur Nathalie, et à chaque fois que je pouvais sur les autres parents.


« Comment aller de l’avant »


Nathalie : Ce n’est pas juste, il a consacré beaucoup de temps à la crèche. Ce qui prime, c’est d’avoir en tête les sujets de tout ce qui est inhérent à la crèche, de t’y intéresser, d’engager ta responsabilité, de prendre ton rôle au sérieux. Et c’est vrai que souvent tu m’as devancée sur certaines choses : sur des augmentations de certaines pros, par exemple. Tu avais quand même tous les aspects en tête. Pas que les subventions.


Roberto : Oui, c’est vrai qu’à la fin, c’était assez clair, ce qui se passait à Zig-Zag.


Zig-Mag : Pour toi, Roberto, comment va se passer l’année prochaine, même si c’est en-dehors de ZZ ? Tes filles seront maintenant toutes deux à l’école.


Roberto : Sans doute, l’expérience que je viens de traverser me donnera à penser. Tout d’abord elle me questionne sur un plan personnel : qu’est-ce que c’est qu’avoir été président de Zig-Zag deux ans dans ma vie ? Je suis très heureux d’avoir la possibilité de me poser cette question. Deuxièmement : Qu’en est il de l’engagement auprès de mes enfants, qui maintenant vont à l’école ? À ZZ, j’ai eu la chance inouïe de m’engager à côté de mes enfants…. À l’école, quels nouveaux espaces s’ouvriront ? S’il y avait un espace pour les parents au sein de l’école avec au centre, cette histoire de mixité sociale, je le saisirais. Troisièmement, c’est plus latéral : Concrètement, la question du futur de ZZ m’intéresse. J’ai envie d’assister à la façon dont ça va se manifester, et ensuite, je mesurerai les compétences et les disponibilités me concernant et l’appétence pour ce qui se préfigure, pour essayer de trouver de quelle manière je peux y contribuer, comme je l’ai fait depuis 2 ans. Mais ce qui est clair, c’est que ma position ne sera plus la même. Parce que l’origine de mon engagement à la crèche est tellement évidente (Roberto tend les mains vers les enfants).


Nathalie : J’aimerais continuer ma collaboration avec Roberto. J’aimerais entrevoir de dupliquer le modèle de ZZ à Montreuil.



Roberto : Nathalie est arrivée à un point de maîtrise de ce microcosme. La question se pose pour elle, de comment aller de l’avant. Mon souhait, tout personnel, et de faire en sorte que cette maîtrise se propage. Si les conditions étaient données pour qu’elle devienne ministre de l’accueil des jeunes enfants, ce serait super ! Une place en mairie, où tu peux coordonner une politique de la ville ? Si ce n’est pas ça, générer d’autres crèches sur le modèle de ZZ.


Nathalie : Cela répond à un réel besoin de places. Aussi, dans les projets à venir, il faudra voir comment on va pouvoir mutualiser les bureaux de Zig-Zag et des Bambins. Je vois que ça commence à émerger. Il va y avoir quelque chose, ce n’est pas moi qui vais l’orienter. Ce sera intéressant. Ce sera un appui supplémentaire. Voir aussi si on va pouvoir proliférer, s’agrandir.


Roberto : Le fait d’intégrer la formation le plus possible au sein des équipes fait que tu crées des personnes qualifiées qui connaissent la structure et qui quelque part deviennent disponibles, aussi. Il me semble que beaucoup de choses que tu es en train de faire prédisposent au fait qu’il y a déjà deux équipes. Michel va passer de l’autre côté l’année prochaine. Tout en étant en train de se former.


Zig-Mag : C’est un peu comme une école.


Nathalie : Il y a une vraie pénurie de professionnel.le.s diplômés dans le secteur.


Roberto : Dans un contexte de crèche associative, et plus généralement celui de l’accueil de jeunes enfants, mal en point, où l’on ne trouve pas de gens, Zig-Zag est un peu un OVNI.


Nathalie : Généralement, les personnes qui viennent faire un stage ici nous disent que c’est ce type de lieu qu’elles veulent intégrer par la suite, et que l’expérience a été vraiment très belle. On n’a que des bons retours, donc c’est vraiment intéressant de développer cet aspect-là.


Zig-Mag : Tu ne peux pas reconstituer des unités toute seule. Tu ne peux pas te dupliquer. Tu ne peux pas être la directrice de toutes les écoles.


Nathalie : Il n’y a aucune visée personnelle. Roberto l’a un peu dit : j’envisage de reprendre ZZ à temps plein, mais je trouve que ce serait vraiment intéressant d’oeuvrer dans le secteur de la petite enfance. C’est un secteur qui va mal.

 
 
 

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