top of page
Rechercher

PORTRAIT DE PRO : RACHEL ZETLAND

  • Zig-Mag
  • 30 nov. 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 janv.

Une démarche axée sur la nature bénéfique pour toute la structure ; enfants, pros et parents.


Militante, Rachel travaille le lien à la nature avec petits et grands, professionnel.le.s ou non. Elle est

“formatrice nature et jeu libre”, et a créé un parcours de formation pour les pros de la petite enfance.

Rachel est un “agent de changement” : elle aide notre crèche à mener une transition vers un quotidien plus connecté à la nature. Elle conduit les enfants à retrouver un contact sensible avec la terre : en effet nos bambins sont de plus en plus élevés “hors sol”, sans relation avec la nature ni même avec ce qu’elle nomme “le monde réel”, ils bougent moins, vivent beaucoup à l’intérieur, ce qui peut générer une augmentation des cas d’obésité, de diabète, de myopie, de dépression… Les effets démontrés d’une telle démarche sont très bénéfiques, tant pour la santé mentale que physique de l’enfant.


La crèche Zig-Zag ne dispose pas d’espace extérieur. Nos tout-petits pourraient s’en 16tenir à mener leurs activités dans des espaces savamment conçus, très agréables et lumineux, mais comment retrouver tous les bienfaits de porter sa vision au loin, comme c’est le cas lorsqu’on regarde l’horizon ? Comment accéder à l’ensemble des sensations que l’on éprouve lorsque l’on est immergé dans la nature, dans ses odeurs, ses textures, ses échelles, et le rapport direct avec le vivant ? Comment retrouver cette nécessité de se frotter au monde, de le goûter, au sens propre comme au figuré, d’explorer ses propres capacités en expérimentant directement ?


Rachel a commencé à intervenir auprès de l’équipe et des enfants l’année dernière, et depuis lors, des “sorties nature” sont organisées régulièrement par les pros, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse sec et chaud. Tout est une question d’équipement : les combinaisons et bottes de pluie sont de sortie en ce moment ; des bâches sont étendues au sol pour les plus jeunes qui souhaitent s’y asseoir ; lorsqu’il pleut, des parapluies transparents sont convoités pour devenir des cloches posées au sol à l’attention des bébés. Un équipement astucieux et rudimentaire a été conseillé par Rachel pour que ces sorties offrent les expériences les plus profitables. La crèche s’est également équipée de carrioles pouvant transporter 4 enfants à la fois, ce qui permet au joyeux cortège d’aller chercher la terre et la verdure là où elles sont, notamment dans un terrain vague, non loin de là.


Rachel va plus loin encore dans les enjeux qu’elle soutient. Elle préconise le “jeu libre” dans la nature. Contrairement aux jeux tout faits, où les règles sont déterminées à l’avance, et où l’enfant doit se conformer à des attentes, elle tient à proposer une découverte libre et personnelle de ce que l’on trouve sur place : la terre ou la boue, l’herbe, les cailloux, les feuilles, le bois, etc. Loin des jeux conçus et fabriqués par l’homme, aux usages limités, ce sont des éléments non définis qui offrent des possibilités de création et d’invention infinies. Des louches, spatules, petits moules à gâteaux et autres contenants sont proposés aux enfants pour faire ce qu’ils aiment le plus au monde : la cuisine avec tout, transvaser, faire des pâtés, tambouiller.


Pour le moment, Rachel a surtout formé l’équipe à ces pratiques et ces enjeux. En effet, si les enfants sont de plus en plus coupés de la nature, les adultes en souffrent tout autant, et ont besoin de retrouver une certaine confiance pour les accompagner à l’extérieur. Rachel nous rappelle que le contact avec la nature est très bénéfique pour les professionnel.le.s également : les enfants les sollicitent moins, travaillent en collaboration, sont plus apaisés, dorment mieux. C’est donc toute la structure qui bénéficie de cette démarche, pas seulement les tout petits.


Après ce premier cycle d’interventions, l’équipe des pros et l’association des parents sont en train d’envisager les suites que pourrait prendre ce mouvement impulsé par Rachel. Celle-ci explore les possibilités pour ouvrir son rôle vers les familles, voire vers le quartier. Après une première rencontre à l’occasion d’une réunion BIM, les familles ont montré un fort intérêt à ce projet et mesurent la chance qu’une telle expérience soit menée. Ainsi s’exprime de plus en plus fortement le désir d’aménager un espace extérieur pour toute la communauté de grands, de petits, professionnel.le.s ou non.

Merci Rachel !


 
 
 

Comments


bottom of page