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À LA UNE : LE CARNAVAL DE ZIG-ZAG

  • Zig-Mag
  • 30 mars 2024
  • 2 min de lecture

C’est un air de fête!


C’est un air de fête : apparaissent comme par enchantement un sévère grenadier napoléonien, des princesses de rêve, un bestiaire fantastique avec une coccinelle en tutu, des visages papillons, des filles-chats, un renard malicieux, un panda et même, en invité surprise, une panthère rose. Ce n’est pas le résumé d’un film de Miyazaki, ni une vision de François Rabelais, ni un tableau surréaliste, même si ça participe de ces univers de fantaisie.


C’est le carnaval à la crèche Zig Zag, ce vendredi 2 février. On admire les maquillages, la précision des gestes, l’invention d’un trait précisément posé ici qui fait vivre une expression, un animal, un personnage. On imagine les mains des pros penchées sur les petites bouilles de nos bambins, pas toujours sages comme des images. On pense à la délicatesse qu’il faut. Et la joie d’enfiler les costumes, de devenir une nouvelle apparence, comme si l’on s’affirmait visible. On devient brillant, on a des paillettes sur soi, on prend la lumière, on est comme une étoile au milieu d’un univers joyeux où tout est possible. L’excitation règne alors sur les lieux. C’est que les déguisements donnent un étrange pouvoir : devenir quelqu’un

d’autre, échanger les rôles, voire les renverser ou s’en moquer. C’est ici toute la force du carnaval qui s’exprime et se vit.


Le carnaval est une fête très ancienne, dont les origines remonteraient peut-être à la préhistoire comme

l’existence de masques permettrait de le penser. Au moyen âge, il serait associé à une réaction populaire

aux privations du Carême ce que confirmerait l’étymologie : carnaval viendrait de carne levare, « enlever les viandes ».


Mais la force de cette fête populaire vient surtout de ce qu’elle déploie une vision proprement carnavalesque de la société et de l’existence. C’est l’ouverture à un monde renversé, parodique, qui défait

toutes les hiérarchies sociales : le bouffon pouvait être sacré roi, le prêtre remplacé par un âne, le peuple

élisait un « pape pour rire », le noble et le trivial se mélangeaient inextricablement, toutes les valeurs sacrées étaient suspendues un temps pour qu’un grand rire puisse naître, aussi universel que le sérieux (1). Si le carnaval apparaît ainsi comme la manifestation d’une émancipation enjouée du peuple, il n’est pas étonnant que les enfants s’y prêtent avec tant de joie et d’aisance : la vie n’est pas fixée, les rôles ne sont pas appris, tout est encore libre, en devenir, comme la droite ligne d’un zig zag !...

 
 
 

1 commentaire


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